L’AFIS et la parapsychologie

Nous publions ci-dessous une analyse critique de la recension par l’AFIS du livre Phénomènes inexpliqués, de Renaud Evrard (HumenSciences, 2023). Une version courte de cette analyse a été publiée en ligne, avec en préalable un encadré stipulant que : « L’auteur de la note de lecture maintient les termes de son analyse d’un livre qui, sous l’apparence d’objectivité, conclut que, malgré tout, il y a des résultats significatifs dans la parapsychologie, sans apporter de preuves convaincantes ».

Ce texte témoigne une nouvelle fois des pratiques pseudo-scientifiques de l’AFIS, déjà soulignées dans de nombreux articles sur ce site, ce qui est tout de même un comble pour une association qui prétend défendre l’approche scientifique et de la part d’un auteur (Thierry Charpentier) ayant une formation d’ingénieur. De telles dérives, qui reposent sur le refus de la prise en compte des données scientifiques et du dialogue entre pairs, conduit à une vision biaisée et caricaturale de l’activité scientifique. Nous ne pouvons une nouvelle fois qu’inviter le grand public à analyser de manière critique les affirmations de l’AFIS, compte tenu de leur manque de rigueur, et nous espérons qu’à l’avenir ses membres sauront faire preuve d’une attitude davantage en phase avec l’approche scientifique.

Critiques injustifiées

L’Association française pour l’information scientifique a publié le 13 novembre 2023[1] une recension du livre Phénomènes inexpliqués (Evrard, HumenSciences, 2023) par Thierry Charpentier, présenté comme « Ancien ingénieur système en informatique, spécialisé dans le conseil et et [sic] le développement de matériel Digital Equipment ». Si toute critique est bonne à prendre, certains points semblent préjudiciables.

La caricature du Lonesome cowboy

Le premier paragraphe affirme que le livre porte sur des « « phénomènes » n’ayant pas encore trouvé d’explication mais qui, selon lui, seraient mis en évidence par diverses expériences menées à travers le monde ». Il y a un certain paradoxe à identifier à la fois cette affirmation comme étant le point de vue de l’auteur et le reflet de travaux menés dans le monde entier. En l’occurrence, Evrard fournit les références derrière chacune de ses affirmations, références passées à la trappe de la recension. Le constat qu’il fait est celui que ferait n’importe quelle personne qui prendrait, par exemple, le soin de lire l’article d’Etzel Cardeña paru en 2018 dans American Psychologist et dont une traduction est disponible ici : https://www.metapsychique.org/preuves-experimentales-synthese/

Dans le second paragraphe, écho au prologue de l’ouvrage, il est dit : « Le lecteur découvrira ainsi comment le « parapsychologue » consciencieux doit lutter contre les sceptiques ne voulant pas s’intéresser à des phénomènes établis par de nombreuses expériences. » C’est une présentation caricaturale et non un résumé de ce que dit Evrard. Il pointe plutôt le paradoxe de positions savantes qui, se pensant critiques et sceptiques, relèvent plutôt de l’ignorance et de l’incroyance. Il ne s’agit jamais de « lutter contre les sceptiques » puisque, se définissant lui-même comme sceptique, tout son travail vise à appliquer une méthodologie de scepticisme scientifique, quitte à discuter certaines postures abusivement qualifiées de « sceptiques ». Tout scepticisme basé sur l’ignorance auto-entretenue doit être analysé et critiqué par tous, sans parti-pris de croyance ou d’incroyance (Evrard, 2022). En effet, le mouvement du scepticisme scientifique n’a aucun intérêt à maintenir les gens dans l’ignorance de l’état des recherches scientifiques, sinon à saper ses fondements mêmes. Toutefois, cela oblige chacun à interroger ses propres préjugés, à douter de ses propres croyances afin ne pas dévoyer l’esprit critique et tomber dans le complotisme (Wagner-Egger & Delouvée, 2019).

Comment lire la tête en bas

Le troisième paragraphe maintient le même ton ironique tout en s’écartant encore davantage du propos réel : « le lecteur découvrira les résultats incroyables de quelques expériences pourtant réalisées avec succès selon l’auteur, comme la facilitation rétroactive du rappel ». Pourquoi qualifier ces résultats d’« incroyables » ? Pourquoi prétendre à nouveau que c’est l’auteur qui prétend que ces résultats sont positifs, alors que n’importe qui est susceptible du même constat ? L’exemple mis en avant est d’ailleurs très mal choisi : même s’il vulgarise la « facilitation rétroactive du rappel » présentée par Bem (2011) comme la possibilité pour des étudiants de mieux réussir leurs examens en révisant intensément après leurs épreuves, Evrard explique (p. 69) que ce paradigme expérimental n’a pas pu être reproduit de manière statistiquement satisfaisante, contrairement aux autres paradigmes développés par Bem (Bem et al., 2015). En somme, on lui fait dire ce qu’il n’écrit pas et on ne lui fait pas dire ce qu’il écrit.

La suite du paragraphe commente la partie historique détaillée (pp. 81-120), basée sur de nombreux travaux réunis dans un autre livre (Evrard, 2016). Alors qu’un unique paragraphe banal mentionne la famille Fox (p. 95), l’auteur de la recension se focalise dessus pour affirmer que cet historique allait « même jusqu’à exhumer de l’oubli, auquel l’histoire les avait fort heureusement relégués, des personnages comme les sœurs Fox, à l’origine du spiritisme ». Or, il n’apporte aucun élément nouveau à ce sujet, rien de plus que ce que les historiens en connaissent déjà. Ses contributions se concentrent plutôt sur les participations d’autres chercheurs, connus ou moins connus, tels qu’Agénor de Gasparin, Timothée Puel, Pierre Janet, Charles Richet, Pierre et Marie Curie, Henri Piéron, etc., à partir d’un travail d’histoire des sciences aujourd’hui publié dans des revues scientifiques, le plus souvent en anglais (Evrard et al., 2017, 2018, 2021, 2023). Charpentier, tout en glissant sous le tapis ces apports originaux par son biais de picorage (cherry-picking), admet du bout des lèvres que : « Le seul chapitre présentant un semblant d’intérêt historique est celui qui retrace les « faits » parapsychologiques répertoriés au cours des siècles précédents ». L’état des lieux contemporain est-il à ce point gênant ?

Des critiques qui tombent à plat

Evrard est également accusé de toujours chercher « à convaincre le lecteur que tous ces phénomènes étranges ont été disqualifiés sans que l’on cherche réellement à les analyser », comme s’il était possible de balayer d’un revers de la main les cas précis qu’il examine, à la suite d’autres travaux mentionnés, tels que ceux de Bertrand Méheust (1999).

Dans la foulée, Charpentier pointe son usage de « grands noms de la science » à titre de caution scientifique, dans une sorte d’argument d’autorité injustifié. L’exemple cité est à nouveau aberrant : il mentionne (p. 101) effectivement Alfred Russell Wallace, co-découvreur de la théorie de l’évolution, parce qu’il cite des chiffres qu’il fournit dans son analyse des travaux de la Société dialectique de Londres sur le spiritualisme (sur les 25 sceptiques qui composent le comité d’étude, comportant un total de 33 membres, 12 vont basculer dans une conviction sur la réalité des phénomènes médiumniques). Aurait-il fallu qu’il ne cite pas ses sources ? Pourquoi extraire ce nom plutôt que de reconnaître que des grands noms de la science ont pris part à ces recherches ?

Dans une autre partie, Evrard présente (pp. 157-160) les travaux de l’unique fondation française consacrée à la recherche en parapsychologie, l’Institut métapsychique international (IMI), fondée en 1919. En évoquant leur étude récente des liens entre le psi et l’intrication quantique, il s’est évidemment exposé à une disqualification : « Mais, écrit Charpentier, la notion complexe d’intrication quantique qu’il évoque n’a de signification réelle qu’au niveau des particules et vouloir en faire une analogie avec des phénomènes se déroulant à une échelle humaine n’a absolument aucun sens. » Présenté ainsi, son exposé paraît assurément naïf. Or, qu’en est-il vraiment ? Des « parapsychologues » travaillent effectivement depuis plus d’une décennie à vérifier que la « conscience » pouvait interférer avec des processus quantiques, y compris l’intrication. Evrard renvoie donc en note vers les travaux publiés en 2021 de Dean Radin, Peter Bancel (physicien de l’IMI) et Arnaud Delorme (professeur de neurosciences à l’Université de Toulouse). Aucune analogie n’est faite ici : les processus d’intrication quantique sont véritablement les « cibles » sur lesquelles des tests sont réalisés.

La remarque pourrait en vérité s’appliquer sur une autre partie du livre dans laquelle Evrard explore les modèles théoriques qui tentent de rendre compte des phénomènes psi (pp. 185-195). Or, même à cet endroit, cette remarque est caduque. Il y discute en effet de la « Théorie quantique généralisée », développée depuis plus de 20 ans par des physiciens et des psychologues, qui prennent bien en compte la zone limitée dans laquelle il est justifié de parler d’intrication quantique. Mais leur projet est bien de développer le formalisme quantique, de la manière la plus rigoureuse possible, en-dehors de la microphysique. Que leur entreprise soit un succès ou un échec, l’auteur de la recension ne propose aucun avis argumenté sur ce point. Il se méprend en assimilant la présentation de cette théorie à un blanc-seing. Evrard met lui-même en garde, dans son texte (p. 189), sur les habituelles tentatives « désastreuses » de rapprochements « métaphoriques » avec le monde quantique, renvoyant sur ce point à Richard Monvoisin (2013).

Boucliers, levez-vous !

Le ton particulier de cette recension pourrait s’expliquer par le fait que son auteur a l’impression que l’AFIS (qui publie cette chronique) a été attaquée dans ce livre, aux côtés de « Henri Broch, Gérald Bronner et tant d’autres ». En effet, un chapitre intitulé « L’opposition factice de la zététique » (pp. 121-155) produit une critique réflexive sur le scepticisme. Des analyses très précises sont faits de quelques cas de pseudoscepticisme. En revanche, même à la relecture, on ne trouve pas de passages où l’AFIS aurait été attaquée. Pourquoi instiller chez les lecteurs une telle défiance ? Dans quelles critiques du pseudoscepticisme Charpentier a-t-il cru reconnaître cette organisation ?

La recension se poursuit sur la même logique : « La suite de l’ouvrage ressemble à une sorte de catalogue de phénomènes parapsychologiques (télépathie, manifestations ectoplasmiques, rencontres avec les extraterrestres, etc.) dont l’existence aurait été, selon l’auteur, démontrée par plusieurs études sérieuses. » Le biais employé ici est l’amalgame : les études sur la télépathie se retrouvent dans la parapsychologie de laboratoire, employant des méthodes statistiques sophistiquées ; l’ectoplasmie est davantage commentée dans l’approche historique nourrie par les sciences humaines ; et les rencontres avec les extraterrestres sont mentionnées soit dans le cadre de la clinique des expériences exceptionnelles (p. 163), soit en référence au folklore (comme la série X-Files, p. 18), soit (p. 151) par rapport aux études archéoccultistes… de Henri Broch ! En somme, ces « phénomènes » ne sont pas du tout mis au même niveau, tout le propos du livre étant d’ailleurs d’opérer des distinctions grâce aux outils de la science. On doit admettre que c’est un échec complet si, au sortir de la lecture, un lecteur en reste à ce niveau de confusion.

Chaque nouvelle ligne de la recension apporte malheureusement son lot d’erreurs. La phrase suivante place au même niveau l’IMI, dont il a déjà été question, et l’Institut de recherche sur les expériences extraordinaires (INREES), qui seraient tous deux « reconnus dans la sphère de la parapsychologie ». Si l’IMI est bien inscrit sur la carte de la parapsychologie internationale, ce n’est pas le cas de l’INREES, dont Evrard réalise une critique nourrie par des expériences directes (pp. 161-164), car sa référence à la « recherche » est usurpée si elle est entendue dans un sens de recherche scientifique classique.

Il est dit ensuite que les « preuves avancées par ces études [réalisées par des organismes parapsychologiques] restent bien maigres et les effets qui restent à mettre en évidence ne sont certainement pas à la hauteur de leur caractère extraordinaire ». Sur ce point, on aurait apprécié de la part de l’auteur une analyse plus détaillée de l’état de l’empirie. Quelles preuves trouvent-ils maigres ? Quels effets ne sont pas à la hauteur ? Ayant présenté, de manière accessible, plusieurs des débats techniques contemporains autour des preuves parapsychologiques, et ayant fourni toutes les références pour que chacun se fasse son avis, Evrard semble plus que tout désireux de pouvoir engager le débat sur ces études. Charpentier manque ici une occasion d’expliquer en quoi sa perspective est erronée et, par-delà le solipsisme qu’il lui prête, en quoi les chercheurs et les revues scientifiques qui publient ces études se trompent lorsqu’ils admettent que des travaux rigoureux pointent vers l’existence d’anomalies psychophysiques. N’est-ce pas le cœur du problème ? Tout le reste du livre n’est là que pour le contextualiser… plutôt que de pousser encore une fois à noyer le poisson.

Cherch… Forcer l’erreur

Charpentier a cru percevoir une contradiction dans le propos d’Evrard (p. 170), lorsque celui-ci explique qu’une expérimentation parapsychologique reconstituée pour la télévision présente des conditions de contrôle très insuffisantes – en soi de la mauvaise pédagogie – qui ne correspondent pas aux conditions réelles de l’étude. La contradiction est vite levée si on est en mesure de démêler le procédé employé ici : l’usage de la citation tronquée. Pour cela, le lecteur qui ne serait pas encore totalement découragé pour se procurer cet ouvrage n’aura qu’à rajouter les mots remplacés dans la citation de Charpentier par des points de suspension (et, ici, barrés) : « En réalité, le réalisateur Roger Pic a filmé une reconstitution de l’expérience et non l’expérience elle-même, dans laquelle « émetteur » et « récepteur » sont installés dans deux locaux voisins et donc séparés par un mur empêchant toute fuite sensorielle » (Evrard, 2023, p. 170). Ainsi, Evrard ne dit pas que les participants restent au même endroit avec tantôt un rideau, tantôt un mur coupant partiellement la pièce ; mais qu’ils sont placés dans des lieux différents coupant court à toute possibilité de communication sensorielle (vue, ouïe, odorat…). Qu’on en soit à lui chercher des poux en triturant ses phrases avec si peu de finesse, de quoi est-ce le symptôme ?

Autre contradiction ajoutée dans la foulée : l’auteur juge « savoureux » qu’Evrard écrive plus loin (p. 211) que le psi semble se défaire de tout obstacle physique. Le fait de mettre un mur entre deux personnes n’aurait donc pas plus d’impact qu’un rideau, quel idiot fait-il ! À moins que… le mur ne soit pas là pour empêcher la « télépathie », mais tout bonnement la communication sensorielle classique ou tout autre phénomène connu. Si les chercheurs sont si surpris des concordances obtenues par des individus strictement isolés l’un de l’autre, c’est bien qu’ils manquent d’explications rendant celles-ci intelligibles. Le « psi » est donc le pis-aller, source de paradoxes, casse-tête intellectuel et véritable « trouble-fête » scientifique. Que le lecteur veuille bien pardonner à Evrard : il s’exprime si mal qu’il en paye ainsi le prix en étant compris totalement à l’envers.

La recension se conclut en qualifiant cet essai de pamphlet et de « règlement de comptes avec les soi-disant ennemis de la curiosité scientifique ». Verdict acceptable. Toujours est-il qu’il faut distinguer sa « forme littéraire » de la qualité des arguments qui en font le contenu.

Et pour rectifier une dernière critique totalement injuste, surtout de la part de quelqu’un qui prétend que ce « livre n’apporte pas assez d’éléments fiables » après une analyse aussi lacunaire, on peut ajouter : à l’affirmation selon laquelle les nombreuses références que donne Evrard sont issues d’un nombre réduit de sources, le barème mériterait d’être connu. Avec 381 références, plus de 600 auteurs différents, plus de 300 supports différents, quelles sont les sources qu’Evrard aurait malencontreusement manquées ?

Références

Bem, D. J., Tressoldi, P., Rabeyron, T., & Duggan, M. (2015). Feeling the future: A meta-analysis of 90 experiments on the anomalous anticipation of random future events. F1000 Research, 4, 1188. doi:10.12688/f1000research.7177

Bem, D.J. (2011). Feeling the future. Experimental evidence for anomalous retroactive influences on cognition and affect. Journal of Personality and Social Psychology, 100(3), 407-425.

Cardeña, E. (2018). The experimental evidence for parapsychological phenomena: A review. American Psychologist, 73, 663-677.

Evrard, R. (2016). La légende de l’esprit. Enquête sur 150 ans de parapsychologie. Escalquens : Trajectoire.

Evrard, R. (2022). Si le psi existait, ça se saurait ! Défiances et préjugés quant à l’étude scientifique du paranormal. Scepticisme scientifique, 1, 19-36. https://revue.comitepara.be/2022/11/30/si-le-psi-existait-ca-se-saurait-defiances-et-prejuges-quant-a-letude-scientifique-du-paranormal/

Evrard, R. (2023). Phénomènes inexpliqués. Paris : HumenSciences.

Evrard, R., Gumpper, S., Beauvais, B. (2023). Metapsychy’s border: Henri Piéron’s (1881-1964) role as the gatekeeper of French psychology. History of human sciences, 36(3-4), 105-132. https://doi.org/10.1177/0952695122114000

Evrard, R., Gumpper, S., Beauvais, B., Alvarado, C.S. (2021). “Never sacrifice anything to laboratory work”: The “physiological psychology” of Charles Richet (1875-1905). Journal of the History of the Behavioral Sciences, 57(2), 172-193. https://doi.org/10.1002/jhbs.22086

Evrard, R., Pratte, E.A. (2017). From Catalepsy to Psychical Research: The Itinerary of Timothée Puel (1812-1890). History of Psychology, 20(1), 50-71. doi: 10.1037/hop0000048

Evrard, R., Pratte, E.A., Cardeña, E. (2018). Pierre Janet and the enchanted boundary of psychical research. History of Psychology, 21(2), 100-125. https://doi.org/10.1037/hop0000086

Méheust, B. (1999). Somnambulisme et médiumnité (2 tomes). Paris : Institut Synthélabo.

Monvoisin, R. (2013). Quantox : mésusages idéologiques de la mécanique quantique. Paris : Book-e-book.com

Radin, D., Bancel, P. A., & Delorme, A. (2021). Psychophysical Interactions with Entangled Photons: Five Exploratory Studies. Journal of Anomalous Experience and Cognition1(1-2), 9–54. https://doi.org/10.31156/jaex.23392

Wagner-Egger, P., Delouvée, S. (2019). Les croyances conspirationnistes. In : N. Gauvrit, S., Delouvée, S. (dir.), Des têtes bien faites. Défense de l’esprit critique (pp. 159-180). Paris : PUF / Humensis.


[1] https://www.afis.org/Phenomenes-inexpliques